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Environnement et politique

Environnement et politique
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29 mai 2007

La Banque Européenne d'Investissements accusée d'entretenir le changement climatique

euroSelon un rapport de Bankwatch, membre du réseau des Amis de la Terre, la Banque Européenne d'Investissements (BEI) concentrerait ses financements sur le transport routier et aérien et alimenterait le changement climatique plutôt que de le combattre.

Selon cette étude, plus de la moitié des investissements totaux de la BEI pour le transport pour la période 1996–2005 a été accordée à la route et au secteur aérien. En Europe centrale et orientale, ce chiffre atteint par exemple 68%. Ces financements dédiés en général au développement de ces types de transport ont des conséquences en termes d'émissions de gaz à effet de serre. L'analyse des surplus d'émissions de CO2 consécutifs à l'appui financier de la BEI envers certains projets aériens par exemple, démontre que les émissions supplémentaires engendrées sont supérieures aux émissions des trois centrales à charbon les plus polluantes d'Europe.

Plus largement, Bankwatch estime que la BEI manque de capacité pour évaluer correctement toutes les incidences de leurs projets sur l'environnement : ce qui l'a conduit à approuver des projets dommageables envers la biodiversité et la qualité d'air.

Le livre blanc sur les transports, édité en 2001 par l'Union européenne, a voulu aborder ces questions en cherchant à internaliser les coûts externes du secteur, à découpler la croissance des transports de celle du PIB, à favoriser le passage vers des modes de transport plus soutenables et à maîtriser la croissance de l'aviation. Il apparaît dans cette étude que le livre blanc est appliqué sélectivement par la BEI. Malheureusement, L’UE manque aussi de cohérence au niveau de l’implémentation de ses propres politiques.

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29 mai 2007

Négociations sur l’après-Kyoto: orage en vue

ouraganÀ l’occasion de la réunion de la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à Bonn, les premières négociations sur la suite à donner au protocole de Kyoto ont timidement débuté même si les États-Unis restent férocement opposés à un plan international de réduction des émissions de GES.

Les discussions ont porté sur le transfert des technologies propres, les adaptations aux effets inévitables des changements climatiques et la lutte contre la déforestation. Certain pays en développement ont rappelé qu’ils refusaient de porter le poids des émissions et ont insisté sur leur droit à la croissance économique et à la lutte contre la pauvreté. Les incitations économiques aux investissements «verts» dans les pays en développement devraient donc se maintenir voire être développées dans l’après-kyoto. Mais certains pays comme le Brésil ont manifesté leur volonté de négocier sans se contenter de discussions. L'Afrique du Sud a notamment souligné que les pays en développement, comme les pays développés, devaient avancer dans leur lutte contre les changements climatiques.

En revanche, les États-Unis ont réaffirmé qu’ils estimaient toujours que le temps n'était pas venu de lancer des négociations sur le long terme et continuaient de préférer la voie de la coopération bilatérale et des progrès techniques à celle d'une réponse multilatérale et globale aux changements climatiques. Ce désaccord a été à nouveau exprimé fortement ces derniers jours alors que l’Allemagne prépare le prochain G8 prévu début juin à Heiligendamm. Les États-Unis sont en total désaccord avec les mesures prônées par l'Allemagne pour lutter contre le réchauffement climatique et qui doivent figurer dans le communiqué final du sommet.

Le travail de sape des américains est en train de payer. L’Australie et le Canada soutiennent vivement la position des États-Unis, qui par ailleurs demandent un renforcement excessif des ententes sur les droits de propriété intellectuelle. En d’autres termes, pas de transferts de technologies propres vers les pays en développement.

22 mai 2007

Le sujet qui fâche au G8

CCDans une version de travail du communiqué final qui sera diffusé à l'issue du sommet du G8, qui aura lieu du 6 au 8 juin en Allemagne, l'administration Bush demande le retrait de toute référence à l'urgence de la crise climatique et à la nécessité d’ouvrir des discussions sur un nouvel accord mondial. Le protocole de Kyoto expire en 2012 et la position des Etats-Unis revêtira une grande importance lors des négociations sur les plafonds d’émissions de l’après-Kyoto. En effet, les pays émergents comme la Chine, et surtout l’Inde pourraient être plus difficiles à convaincre.

Selon Reuters, le premier paragraphe que les Etats-Unis rejettent souligne: "Nous convenons avec force qu'une action internationale déterminée et concertée est de toute urgence nécessaire afin de réduire les émissions globales de gaz à effet de serre et préserver la base commune de la vie."

Le paragraphe suivant - "A cette fin, nous adresserons devant la Conférence de l'ONU sur le changement climatique de la fin de l'année un message clair sur le développement à venir du cadre international visant à combattre le changement climatique" - est également combattu par l'administration Bush.

Les Etats-Unis proposent que le communiqué final du G8 soit ainsi libellé: "Faire face au changement climatique est une question à long terme qui requerra une participation globale et une diversité des approches pour prendre en compte les situations différentes."

Washington s'oppose aussi à la volonté de la présidence allemande du G8 d'obtenir des pays les plus riches de la planète un engagement à réduire de 20% leur consommation d'énergie d'ici 2020 et d'accroître dans les mêmes proportions l'efficacité énergétique dans le transport et la production d'électricité. Sur la durée, cette position ne pourra pas se maintenir, car il existe un grand intérêt aux Etats-Unis aussi pour la survie des forêts tropicales…

22 mai 2007

Les émissions de CO2 à la hausse

terre_pollutionLes émissions de dioxyde de carbone ont augmenté dans le monde de façon alarmante entre 2000 et 2004, à un rythme trois fois supérieur à celui des années 1990, selon une étude scientifique américaine publiée lundi 21 mai.

Elles sont en hausse de 3,1 % par an au début des années 2000 contre un rythme de 1,1 % par an dans les années 1990, d'après cette étude publiée par Proceedings of the National Academy of Sciences. D'après les auteurs de l'étude, cette croissance accélérée des émissions de CO2 est largement due à la hausse de la consommation d'énergie et à l'augmentation de carbone dans la production d'énergie.

L'étude montre également que les émissions de CO2 ont augmenté plus vite depuis 2000 que dans le pire scénario envisagé par le GIEC. Entre 2000 et 2004, les pays en développement ont été les principaux responsables de l'augmentation des émissions de dioxyde de carbone, même si cela ne représente que 40 % du total des émissions de CO2 dans le monde. En 2004, 73 % de la croissance des émissions dans le monde est venue des pays en développement et des pays moins développés, qui représentent 80 % de la population mondiale. La même année, les pays développés (dont la Russie) ont contribué à 60 % des émissions totales. Ils sont responsables de 77 % des émissions cumulées depuis le début de la révolution industrielle, relève l'étude.

La consommation mondiale d'énergie devrait croître de 57 % entre 2004 et 2030, prévoit l'agence américaine Energy Information Administration (EIA). La croissance la plus rapide devrait venir des pays asiatiques non membres de l'OCDE, notamment la Chine et l'Inde, où la consommation devrait augmenter de respectivement 3,5 % et 2,8 % par an en moyenne.

Mais selon l'EIA, la hausse des prix du pétrole brut devrait réduire la demande ainsi que celle des carburants liquides après 2015, et en conséquence abaisser leur part dans la consommation énergétique globale, de 38 % en 2004, à 34 % en 2030. A l'inverse, la part du gaz naturel, du charbon et des sources d'énergie renouvelables devrait augmenter sur la période.

22 mai 2007

De retour au «C40 Large Cities Climate Summit» 2007...

NYAu cours de la semaine dernière, les responsables des plus grandes villes du monde se sont réunis à New York pour un sommet consacré à la lutte contre le changement climatique. Conscientes qu’elles représentent 75% de la consommation mondiale d'énergie et qu’elles jouent un rôle majeur dans la réduction des émissions de CO2, les grandes villes ont axé leurs réflexions sur les avantages économiques dont elles pourraient bénéficier en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre.

Toutes les municipalités présentes au sommet ont appelé les chefs d'États et les gouvernements à s'engager en faveur d'une stabilisation des émissions de gaz à effet de serre. Elles se sont particulièrement adressées aux pays du G8 qui doivent se réunir à Heiligendamm en Allemagne en leur demandant de prendre en compte les différents rapports du GIEC et de Nicholas Stern, qui affirmait l'an dernier que l'inaction face au changement climatique pourrait coûter 5% du PIB mondial chaque année, dès maintenant et indéfiniment, et que les dommages collatéraux pourraient même porter ce coût à 20% du PIB mondial, voire plus.

La fondation de l'ancien président américain Bill Clinton a annoncé à cette occasion qu’elle débloquait 5 milliards de dollars pour le lancement d’un programme de rénovation énergétique des bâtiments. Ce programme réunira des énergéticiens, des banques et des municipalités dont les bâtiments seront rénovés. Convaincu que le changement climatique est un problème global qui exige une action locale, Bill Clinton espère que ce programme de rénovation fournira aux villes et aux propriétaires des bâtiments l'accès aux fonds nécessaires pour équiper les bâtiments existants avec des produits efficaces, permettant une économie d’énergie de l’ordre de 20 à 50%.

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22 mai 2007

Le prix du fossile augmente dangereusement

petrole_couvLes ministres des finances des pays du G8, réunis samedi 19 mai à Potsdam, n'ont pas caché leur inquiétude devant la forte augmentation des prix du pétrole. Poussés par la crainte d'une pénurie d'essence aux Etats-Unis et la baisse de production de brut au Nigéria liée aux attaques incessantes des rebelles du delta du Niger contre les installations pétrolières, ils ont frôlé les 70 dollars à Londres (et 65 dollars à New York), vendredi, retrouvant leurs niveaux de la fin de l'été 2006. De plus, l'écart qui se creuse entre les prix du brut et ceux de l'essence n'a été aussi élevé depuis la fin des années 1980 (Le Monde du 12 mai).

Conséquences énormes, car les prix de l'or noir alimentent la hausse des prix et incitent les banques centrales (BCE, Banque d'Angleterre) à relever leurs taux d'intérêt, risquant ainsi de freiner l'activité économique.

La fin de l'ère du pétrole bon marché s’approche donc à grand vitesse et va entraîner la fin du monde tel que nous le connaissons. La seule issue est la décroissance pétrolière - l'Agence Internationale de l'Energie l’avait annoncé d’ailleurs depuis 2005: "the IEA urges all countries to pursue strategies for reducing oil use over the medium and long term" (Saving Oil in a Hurry, OECD/IEA 2005).

21 mai 2007

Quelques pistes pour connaître votre impact environnemental

Earth_DayEarthday.net propose un quiz permettant de calculer votre empreinte écologique, c’est-à-dire la pression exercée individuellement sur la nature. Il s’agit de répondre à 15 questions relatives à vos modes de mobilité, de gestion de l’habitat et de consommation alimentaire. Vous pourrez ainsi savoir combien de planètes sont nécessaires pour subvenir à vos besoins.

Agir21Le site de l’association genevoise Agir 21 calcule aussi votre empreinte écologique avec comme unité de superficie le nombre de terrain de foot nécessaire pour subvenir à vos besoins. Les valeurs obtenues en matière de transport, de logement et d’alimentation peuvent être comparées aux moyennes européenne, américaine, africaine, etc.

Defi_pour_la_terreLe site Défi pour la terre propose en partenariat avec l'ADEME de calculer la consommation énergétique. En répondant à 24 questions, vous connaîtrez votre poids annuel d’émission de CO2. Un formulaire d'engagement personnel vous est même proposé à la fin du test.

21 mai 2007

L’océan est aussi fatigué par le réchauffement climatique

Ocean800Selon les données expérimentales publiées vendredi 18 mai dans la revue Science, l'océan Austral, principale "éponge à carbone" de la planète, voit son efficacité se réduire sensiblement depuis près de trente ans. Au lieu de croître dans les mêmes proportions que la concentration atmosphérique en CO2, sa capacité à absorber le principal gaz responsable de l'effet de serre stagne. Entre 1981 et 2004, ce sont ainsi 8 millions de tonnes de carbone qui, chaque année, se sont accumulées dans l'atmosphère au lieu d'être dissoutes et durablement stockées dans cette région océanique. Les causes de cette saturation en CO2 sont à chercher dans l'accumulation de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, mais aussi dans la raréfaction de l'ozone stratosphérique. Il y a donc urgence à agir durablement pour réduire nos rejets de gaz à effet de serre.

15 mai 2007

Grande rencontre à New York

NYDes responsables des plus grandes villes du monde et d'entreprises parmi les plus puissantes se retrouvent ces jours-ci à New York pour un sommet consacré au climat. Les représentants des 46 métropoles parmi les plus importantes et les plus polluées, sont annoncés à ce sommet baptisé " C40 Large Cities Climate Summit ", visant à lutter contre la pollution, réduire les émissions de gaz à effet de serre et développer des systèmes économes en énergie. L'ambition de la réunion: allier assise technologique et financière des entreprises et impulsion politique des maires. La rencontre prévue du 14 au 17 mai devrait donner lieu à des initiatives conjointes s'appuyant sur le potentiel économique combiné de ces grandes villes.

Questions de transports et mobilité, systèmes d'approvisionnement en eau, construction de batiments verts seront au coeur des débats. Les autres sujets de discussions prévus portent sur les moyens de lutter contre les encombrements, de rendre les systèmes d'adduction d'eau plus efficaces, de développer des sources d'énergie renouvelable, d'accroître le volume de recyclage des déchets, et de réduire les gaspillages municipaux.

Temoignage de l’un des participants: "Vous avez beaucoup de gens qui parlent de réchauffement climatique de manière abstraite et prônent un changement de politique, mais ici nous avons les maires, les gens qui réellement signent les chèques et attribuent les contrats, et qui prennent un engagement public", ou encore "Nous ne sommes plus seulement dans la rhétorique."

Un peu trompeur comme propos… Mais ce sera quand-même l'occasion pour les maires américains de se démarquer de la politique de George W. Bush qui refuse toujours à se pliér au protocole de Kyoto.

15 mai 2007

Déforestation et changements climatiques

deforestParmis les outils de lutte contre le changement climatique, les énergies propres et le nucléaire focalisent largement le débat. Pourtant, le fait de limiter la déforestation pourrait jouer un rôle majeur pour ralentir le réchauffement, affirme un groupe de chercheurs internationaux dans un article publié ce 11 mai par la revue Science.

Car la déforestation, qui concerne principalement les forêts tropicales, a pour effet de rejeter chaque année 1,5 milliard de tonnes de carbone dans l'atmosphère. Or, cela représente 20 % des émissions annuelles de gaz à effet de serre du fait des activités humaines. Faute de politiques et de mesures volontaires pour limiter ce phénomène, 87 à 130 giga-tonnes de carbone supplémentaires risquent d'être rejetées dans l'atmosphère d'ici à 2100. Limiter ce phénomène permettrait donc non seulement de préserver la biodiversité, mais également de contribuer à la lutte contre le changement climatique. Les forêts, considérées comme des ‘puits de carbone’, sont capables d'en stocker une grande quantité.

Pourtant, la déforestation évitée ne fait pas partie des outils prévus par le protocole de Kyoto. Le traité prévoit seulement que des mécanismes de développement propre permettent aux pays industrialisés d'obtenir des crédits de carbone en échange de plantations dans des pays en développement.

Au-délà des raisons techniques (difficulté de comptabilisation des émissions évitées par la lutte contre la déforestation), la question dépasse la dimension environnementale. Selon l’UNFCCC, environ un milliard de personnes vivant dans une extrême pauvreté ont un mode de vie qui dépend en partie des forêts, particulièrement en Afrique tropicale. Des solutions existent, car s’il y en avaient pas on ne parlerait plus de développement durable. C’est juste la volonté politique qui se fait attendre.

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