Le sujet qui fâche au G8
Dans une
version de travail du communiqué final qui sera diffusé à l'issue du sommet du
G8, qui aura lieu du 6 au 8 juin en Allemagne, l'administration Bush
demande le retrait de toute référence à l'urgence de la crise climatique et à
la nécessité d’ouvrir des discussions sur un nouvel accord mondial. Le
protocole de Kyoto expire en 2012 et la position des Etats-Unis revêtira une
grande importance lors des négociations sur les plafonds d’émissions de
l’après-Kyoto. En effet, les pays émergents comme la Chine, et surtout l’Inde
pourraient être plus difficiles à convaincre.
Selon
Reuters, le premier paragraphe que les Etats-Unis rejettent souligne:
"Nous convenons avec force qu'une action internationale déterminée et
concertée est de toute urgence nécessaire afin de réduire les émissions
globales de gaz à effet de serre et préserver la base commune de la vie."
Le
paragraphe suivant - "A cette fin, nous adresserons devant la Conférence
de l'ONU sur le changement climatique de la fin de l'année un message clair sur
le développement à venir du cadre international visant à combattre le
changement climatique" - est également combattu par l'administration Bush.
Les
Etats-Unis proposent que le communiqué final du G8 soit ainsi libellé:
"Faire face au changement climatique est une question à long terme qui
requerra une participation globale et une diversité des approches pour prendre
en compte les situations différentes."
Washington
s'oppose aussi à la volonté de la présidence allemande du G8 d'obtenir des pays
les plus riches de la planète un engagement à réduire de 20% leur consommation
d'énergie d'ici 2020 et d'accroître dans les mêmes proportions l'efficacité
énergétique dans le transport et la production d'électricité. Sur la durée,
cette position ne pourra pas se maintenir, car il existe un grand intérêt aux
Etats-Unis aussi pour la survie des forêts tropicales…