De retour au «C40 Large Cities Climate Summit» 2007...
Au cours de la semaine dernière, les responsables des plus grandes
villes du monde se sont réunis à New York pour un sommet consacré à la lutte
contre le changement climatique. Conscientes qu’elles représentent 75% de la
consommation mondiale d'énergie et qu’elles jouent un rôle majeur dans la
réduction des émissions de CO2, les grandes villes ont axé leurs
réflexions sur les avantages économiques dont elles pourraient bénéficier en
réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre.
Toutes les municipalités présentes au sommet ont appelé les chefs
d'États et les gouvernements à s'engager en faveur d'une stabilisation des
émissions de gaz à effet de serre. Elles se sont particulièrement adressées aux
pays du G8 qui doivent se réunir à Heiligendamm en Allemagne en leur demandant
de prendre en compte les différents rapports du GIEC et de Nicholas Stern, qui
affirmait l'an dernier que l'inaction face au changement climatique pourrait
coûter 5% du PIB mondial chaque année, dès maintenant et indéfiniment, et que
les dommages collatéraux pourraient même porter ce coût à 20% du PIB mondial,
voire plus.
La fondation de l'ancien président américain Bill Clinton a annoncé à
cette occasion qu’elle débloquait 5 milliards de dollars pour le lancement d’un
programme de rénovation énergétique des bâtiments. Ce programme réunira des
énergéticiens, des banques et des municipalités dont les bâtiments seront
rénovés. Convaincu que le changement climatique est un problème global qui
exige une action locale, Bill Clinton espère que ce programme de rénovation
fournira aux villes et aux propriétaires des bâtiments l'accès aux fonds
nécessaires pour équiper les bâtiments existants avec des produits efficaces,
permettant une économie d’énergie de l’ordre de 20 à 50%.