Le prix du fossile augmente dangereusement
Les
ministres des finances des pays du G8, réunis samedi 19 mai à Potsdam, n'ont
pas caché leur inquiétude devant la forte augmentation des prix du pétrole.
Poussés par la crainte d'une pénurie d'essence aux Etats-Unis et la baisse de
production de brut au Nigéria liée aux attaques incessantes des rebelles du
delta du Niger contre les installations pétrolières, ils ont frôlé les 70
dollars à Londres (et 65 dollars à New York), vendredi, retrouvant leurs
niveaux de la fin de l'été 2006. De plus, l'écart qui se creuse entre les prix
du brut et ceux de l'essence n'a été aussi élevé depuis la fin des années 1980
(Le Monde du 12 mai).
Conséquences
énormes, car les prix de l'or noir alimentent la hausse des prix et incitent
les banques centrales (BCE, Banque d'Angleterre) à relever leurs taux
d'intérêt, risquant ainsi de freiner l'activité économique.
La fin de l'ère du pétrole
bon marché s’approche donc à grand vitesse et va entraîner la fin du monde tel
que nous le connaissons. La seule issue est la décroissance pétrolière - l'Agence
Internationale de l'Energie l’avait annoncé d’ailleurs depuis 2005: "the
IEA urges all countries to pursue strategies for reducing oil use over the
medium and long term" (Saving
Oil in a Hurry, OECD/IEA 2005).